Le salarié protégé est un statut envié, parfois décrié. Mais de quoi s'agit-il exactement ?
Il s’agit de tout salarié titulaire d’un mandat (membres du CSE, représentant de proximité...), qui bénéficie ainsi d’une protection contre le licenciement. On l’appelle alors le « salarié protégé ».
L’objectif de cette protection est d’éviter que tout licenciement ne soit dû à cause de son mandat. De ce fait, cette protection permet aux mandatés toute liberté de parole et d’actions face à l’employeur.
Selon l’article L.2315-7, al 1 à 4 du code du travail, l'employeur doit laisser le temps nécessaire à l’exercice de leurs fonctions :
Il est nécessaire pour les membres du comité d’exercer leurs fonctions, non seulement lors de réunions du CSE, mais également auprès des salariés pendant leur temps de travail.
De ce fait, un crédit d’heures payées leur est accordé comme temps de travail (en cas de retard, ou d’heures non payées, il s’agit d’un délit d’entrave).
La mission peut se dérouler en interne ou à l’extérieur de l’entreprise. Cela peut se dérouler pendant ou hors des heures de travail du représentant du personnel.
L'employeur est tenu de laisser aux membres du comité social et économique le temps nécessaire pour exercer leurs fonctions, dans la limite d'un crédit d'heures fixé, à défaut d'accord par le code du travail. Ces heures de délégation, on peut dans certaines conditions les partager entre élus du CSE ou les reporter d'un mois sur l'autre.
Pour pouvoir exercer son mandat pendant son temps de travail, le représentant du personnel a besoin de temps. D'où l'obligation pour l'employeur de lui accorder ce que l'on appelle des heures de délégation. On parle aussi de crédit d'heures. Sous réserve de ce que peut prévoir le protocole préélectoral, chaque élu titulaire du CSE dispose du nombre d'heures suivant (Articles L. 2315-7 et R. 2314-1 du code du travail) :